Le design thinking

Vers l’infini et au-delà !

Si le design est souvent perçu comme une notion stylistique, associée à l’architecture ou à la conception d’objet, pour certains, il s’agit d’un processus de réflexion créatif permettant d’aborder les plus grands défis des entreprises et des sociétés. Une approche centrée sur l’humain offrant la promesse de solutions nouvelles et plus efficaces.

On parle alors de design thinking.

Enseignement, économie, marchés, santé, transports, rencontres physiques ou virtuelles… Autant de secteurs et sujets qui présentent des challenges pour l’adepte de la pensée design ! Le monde évolue de plus en plus rapidement et nous oblige à chercher de nouveaux modes de résolution des problèmes tout en anticipant les nouveaux problèmes à résoudre, et dans un contexte sanitaire, économique et social inédit, en quoi le design thinking peut-il être une solution ?

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Rendez-vous jeudi 28 mai pour échanger 🙂

Petit cours d’histoire :

Le design thinking est né dans les années 50 avec l’utilisation du brainstorming par le publicitaire Alex Osborn. La pensée créative s’invite dans le monde des entreprises et change radicalement leur manière de penser leurs communications.

Quelques années plus tard, le premier programme interdépartemental est créé à l’Université de Stanford. L’objectif ? Un programme centré sur l’humain permettant de réfléchir sur différents enjeux. En 1987, Peter Rowe publie son livre intitulé “Design Thinking”, dans lequel il reprend les idées développées par Robert H. McKim quelques années plus tôt.

Mais c’est au début des années 90 que la pensée créative s’installe définitivement, avec la création par David Kelley et Tim Brown de l’agence de design IDEO. A travers leur agence, ils développent de nouveaux modes de résolution des problèmes en misant sur l’union des compétences humaines et l’innovation.

Steve Jobs, Akio Morita, Thomas Edison, Fernand Porsche… Au-delà des superlatifs qui les caractérisent, ces entrepreneurs de génie, ces artistes ultra-créatifs, ces chercheurs visionnaires partageaient tous une même idée, celle d’intégrer le design comme un processus de réflexion.

“ Il faut maintenant passer à une approche de l’innovation puissante, efficace et accessible, tenant compte de tous les aspects de l’entreprise et de la société, et que les individus comme les équipes puissent exploiter pour générer des idées révolutionnaires applicables et réellement efficaces.”
L’esprit design de Tim Brown

3 phases pour innover :

Règle numéro 1 : oubliez les règles !

Si les spécialistes du management du siècle dernier (et oui, ça parait loin vu comme ça…) trouvaient du réconfort dans l’idée qu’il existait une manière optimale d’avancer dans un processus de création, les adaptes de la pensée créative savent bien qu’il n’en est rien. Le processus doit être avant tout flexible et adapté à chaque problématique.

On retrouve cependant 3 grandes phases, points de départ permettant de progresser dans le processus d’innovation :

L’inspiration :
Quel est le problème ? Quelle question permettra la recherche de solutions ?

La conceptualisation :
Pour générer des idées, les confronter, les développer et les mettre à l’épreuve.

La réalisation :
Le passage à l’action, le processus d’accomplissement menant le projet du bureau d’étude au marché.

Le process design thinking en 5 étapes selon la D-School

Si elles sont données dans un ordre précis, les étapes du design thinking ne doivent pas être perçue de manière linéaire.

Empathize : Connaître et comprendre ses clients
Cette étape, fondamentale, intervient à tous les stades du processus de réflexion. Comprendre ses clients, connaîtres leurs mode de vie, leurs désirs, leurs sentiments. Rester à l’écoute de leurs avis… En résumé, inclure indirectement ses clients dans la phase de réflexion stratégique.

Define :Mettre un cadre au problème à solutionner
Un problème sans solution est un problème mal posé. Cette phase permet d’identifier clairement le problème afin d’amorcer les pistes de réflexion permettant de le solutionner.

Ideate : Réunir et partager les idées
Dans cette étape, l’objectif est de générer un maximum d’idées pour résoudre les problèmes énoncés.

Prototype : Préparer la construction du projet

Test : Avant de tout lancer, miser sur le feedback
Cette dernière étape a pour but de tester le projet et de l’améliorer à travers le retour d’expérience de ses clients. Le maître mot de cette étape est flexibilité.

Exemples concrets de l’utilisation du design thinking à l’heure du Covid-19 :

Association Les Petits Sherpas : Détourner des ressources inexploitées vers de nouveaux besoins de circonstance

Suite au confinement et la fermeture des écoles, beaucoup d’enseignants ont dû faire face à un nouveau mode d’organisation très rapidement.
Leur problématique ? Comment maintenir le lien avec les élèves et leurs permettre d’accéder à l’éducation de la manière la plus égale possible ?
Notre idée, à travers notre association Les Petits Sherpas, mettre à disposition les ressources temporairement inexploitées des entreprises pour pouvoir créer une communication fluide entre les professeurs et les parents : mise à disposition de serveurs cloud pour stocker les données de manière temporaire, classement des informations et simplification des accès via Google Drive. Mais aussi, mise à disposition des imprimantes et scanners etc.

AirBnb : Adapter son modèle économique et ses services à son réseau existant.

Face au confinement, l’entreprise AirBnb a décidé de profiter de son réseau de clients pour proposer des formations en ligne sur différents sujets. Elle détourne ainsi son activité principale au profit d’une nouvelle activité en phase avec les contraintes économiques et sanitaires actuelles.

Un cas fictif :
L’entreprise Avenir, revoir l’agencement de ses locaux pour accueillir ses collaborateurs

Comment accueillir les collaborateurs dans les bureaux tout en respectant les nouvelles normes sanitaires imposées ? Dans cet exemple, il est important de comprendre l’ensemble des enjeux liés au contexte : peurs des salariés, obligations des chefs d’entreprises, respects des mesures sanitaires imposées. Une approche empathique consisterait tout d’abord à interroger les salariés sur leurs ressentis et leurs attentes pour reprendre leur activité dans les meilleures conditions. En parallèle, une écoute active des contraintes de l’employeur serait également indispensable (contraintes techniques, économiques etc.). Une fois les informations recueillies, une solutions adaptées serait proposée.

Peurs des salariés : contamination / séparations / isolement (cloisonnement) etc.

Contraintes du chef d’entreprise : Santé des collaborateurs / Investissement non prévu / réactivité etc.En réponse, l’entreprise pourrait décider d’investir dans une solution de cloisonnement modulable, légère et peu coûteuse pouvant également être réutilisée par la suite – comme stand responsable par exemple. Cette solution pourrait proposer un cloisonnement personnalisable, chaleureux et ludique pour répondre aux attentes des salariés.

Plus que jamais, le design thinking s’impose comme un modèle de réflexion indispensable. Il met l’humain au coeur des échanges et s’adapte parfaitement aux changements de plus en plus rapides de nos sociétés. Améliorer les relations que vous entretenez avec vos clients, optimiser la vente de vos produits, repenser les manières de vous rencontrer… Le design thinking c’est avant tout penser aux problèmes de vos clients et leurs apporter des solutions innovantes ayant un impact positif sur leur quotidien.